09/10/2014
Le mur anti bruit est un mur extérieur destiné à isoler un espace des nuisances sonores qu'un autre espace induit par son activité, tel qu’une voie ferrée, une usine ou bien une autoroute. En général installé dans le jardin, il peut être mitoyen et protéger des bruits d’une autre habitation. Quelques conseils avant la mise en place de votre mur anti-bruit.
Comme toute construction d’envergure sur une propriété privée, certaines règles d’urbanisme doivent être respectées et des démarches administratives suivies. En effet, votre lieu d'habitation est soumis aux règles d'urbanisme en vigueur dans votre commune. C'est le service technique de votre mairie qui veille a? la bonne application des règlements. À votre demande, il vous renseignera en particulier sur les hauteurs autorisées en matière de séparation entre espace prive? et espace public.
Sachez que des dérogations sont couramment votées en conseil municipal. Elles sont demandées a? la mairie, sur présentation d'un dossier technique correctement argumente?. Votre mur antibruit est avant tout une clôture. Vous devrez donc effectuer un certain nombre de démarches administratives pour pouvoir le construire en toute légalité. Si votre commune dispose d'un Plan Local d'Urbanisme (PLU) vous devez remplir une "déclaration de travaux", formulaire a? retirer dans votre mairie. Si non, dans le cas de clôtures qui séparent du domaine public, vous demanderez un "certificat d'alignement". Si vous êtes a? proximité d'un monument classe? ou historique, vous devrez avoir l'accord de l'Architecte des Bâtiments de France (ABF), votre mairie se chargera des démarches. Dans tous les autres cas de figure, vous n'aurez pas besoin d'autorisation.
Sachez qu’un mur anti-bruit inférieur à 2 m, sauf exception, ne présente pas ou peu d'intérêt et que le plus important est au préalable de bien définir la source du bruit et sa trajectoire dans votre propriété. En effet, La compréhension des phénomènes acoustiques fait l'objet d'études sophistiquées dans la conception des grands projets d'infrastructures. Pour cela, n’hésitez pas à demander l’aide d’un ingénieur acousticien ! Certes, ce n’est pas donné et sa prestation peut alourdir un budget conséquent mais sa présence est l’assurance de l’efficacité de votre mur anti-bruit.
L’ingénieur acousticien mesure les bruits environnementaux et en fonction du seuil obtenu (à partir de 90 décibels, vous risquez de sérieuses lésions auditives si l’exposition dure plus de 8 heures par jour) vous conseillera sur les matériaux à choisir. Aucun végétal en haie ou en arbustes ne peut réellement protéger des nuisances sonores. Le mur doit reposer sur des fondations solides dans la limite hors gel. Plusieurs types de clôtures existent sur le marche?. On peut les choisir en bois, en béton, en fibre naturelle. Elles ont aussi l'avantage de se mettre en oeuvre rapidement et facilement. Les clôtures en bois ou en béton, généralement "réfléchissantes", présentent de bonnes performances en termes d'isolation du fait de leur masse plus importante. Plus un écran est lourd, plus il sera efficace pour s'isoler du bruit. Il existe également des clôtures de fibre naturelle qui présentent des performances en absorption. Ces écrans, plus légers que le bois ou le béton, et donc moins performants en isolation, constituent un support idéal pour les plantes grimpantes, qui apportent une touche esthétique à un édifice assez froid finalement.
À partir de la zone de bruit (par exemple : une route à grand passage) : tirez une ligne d'ombre partant environ à 50 cm du sol, à l'endroit où passe le véhicule le plus proche. Cette ligne doit délimiter la zone à protéger, zone que vous avez déterminée, votre jardin en l’occurrence. Au niveau de la limite de propriété, représentez votre mur : sa hauteur minimale se situe entre le sol et la ligne d'ombre, sachant qu'il faut qu'il soit d'une hauteur supérieure à 2 m. L'idéal est de placer votre mur en limite de propriété au plus rapproché de la zone de bruit à masquer. Si vous ne pouvez pas placer votre mur au plus proche de la zone de bruit, il est inutile de construire ce mur : par exemple si l'espace entre la source du bruit et le mur est plus important que l'espace entre le mur et la zone à protéger.
Un mur anti-bruit est un projet onéreux : comptez entre 120 € et 300 € le m² TTC en moyenne. Pour un particulier, c'est un coût élevé : avant d'entreprendre des travaux coûteux, vous pouvez faire appel à votre voisinage dans le but de vous regrouper et de partager les frais. La longueur du mur anti-bruit doit être la plus importante possible pour masquer les bruits, d'où l'intérêt de faire une action commune avec vos voisins. Si vous faites ce mur sur votre propriété sans participation de vos voisins, le mur doit avoir un retour sur les côtés de votre terrain.