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L'énergie grise, invisible et cachée

La production d'un bien ou d'un service suppose une dépense d'énergie. Elle peut être humaine, thermique ou électrique, et est souvent une combinaison de plusieurs types d'énergie. L'énergie grise proprement dite est la somme de toutes ces énergies, durant toute la durée de vie du bien ou du service proposé.

On distingue quatre phases distinctes dans le cycle de vie d'un produit, qui requièrent toutes une dépense énergétique.

• Phase primaire : conception et exploitation
• Phase créative : transformation, fabrication et transport
• Phase d'utilisation : commercialisation, usage et entretien
• Phase de mort : recyclage du bien

L'énergie grise est, par conséquent, intimement liée à notre mode de vie et à notre façon de consommer. Elle est propre à chaque foyer et est donc unique. En effet, un étudiant célibataire n'a pas autant de besoins qu'un couple avec trois enfants à charge. Sa consommation d'énergie grise est donc nettement inférieure.

Une donnée importante pour l'écologie

On entend surtout parler d'énergie grise dans le domaine du bâtiment. En effet, la construction d'une infrastructure suppose une très grande dépense d'énergie et une forte utilisation de véhicules. Même si l'émission de gaz à effet de serre (GES) ne peut être totalement contrôlée dans la phase créative, il est possible de réaliser des économies d'énergie grise dans la phase d'utilisation, et donc de limiter les impacts environnementaux.

Les recherches actuelles ont contribué à la conception de nouveaux bâtiments qui n'ont pratiquement plus besoin d'énergie pour être chauffés ou éclairés, grâce à leurs performances énergétiques. Par conséquent, il n'y a pas de dépenses énergétiques supplémentaires pour le chauffage ou l'éclairage, et donc moins d'émission de GES. Il y a donc là un double impact :

• une baisse de la facture de chauffage et d'électricité pour les ménages,
• un respect de l'environnement.