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Les éléments naturels exceptionnels

La durée des coupures électriques a atteint un record en 2013, avec une augmentation de 31 % après trois années consécutives de baisse. En moyenne, un consommateur a ainsi été privé de courant pendant 94 minutes contre 72 minutes en 2012. La cause de cette augmentation ? Les intempéries, avec huit événements exceptionnels recensés en 2013, dont quatre de très grande ampleur. Tempêtes, vagues de froid, chutes de neige, orages violents... Les aléas climatiques mettent souvent à mal le réseau électrique. Les agents ERDF doivent alors intervenir pour réparer des câbles coupés ou enchevêtrés par des arbres tombés à cause du vent. C'est le dégât le plus fréquent en cas de tempête. C'est pourquoi il est recommandé d'élaguer régulièrement les arbres situés à proximité d'un domicile ou de lignes électriques.

La foudre, en déchargeant une puissance électrique massive, peut également causer des dommages mécaniques aux pylônes et aux câbles aériens et provoquer des courts-circuits sur les ouvrages électriques, d'où la nécessité de les équiper en dispositifs paratonnerre. Si vous avez le moindre doute quant à votre équipement électrique, n'hésitez pas à contacter un technicien-électricien ou votre fournisseur d'électricité. Il y a de grandes chances que vous ayez affaire à un agent ERDF, l'opérateur étant gestionnaire des réseaux de distribution de l'électricité pour 95 % du territoire français.

Les éléments naturels non-exceptionnels

La commission de régulation de l'énergie (CRE) est une instance administrative indépendante française, chargée de surveiller la qualité du réseau. Elle publie chaque année un rapport. Depuis l'an 2000 et jusqu'en 2012, les coupures "non-planifiées hors événements exceptionnels" sont celles qui ont le plus affecté les consommateurs. En 2012, par exemple, elles comptaient pour environ 60 minutes des 72 minutes de coupure subies en moyenne. Elles sont en grande partie dues aux éléments extérieurs, qui peuvent être les animaux errants (oiseaux, rongeurs, etc.), les accidents de la circulation, les chutes d'arbres, d'hélicoptères, etc.

L'effet "dominos"

Ces coupures "non-planifiées hors événements exceptionnels" s'expliquent aussi par des défaillances techniques du réseau. Le défaut peut survenir dans une centrale de production, ou peut provenir d'un transformateur ou même d'une ligne électrique. Ce genre de panne isolée n'entraîne normalement pas de longue coupure. Lorsque par contre, il s'agit de plusieurs défaillances techniques cumulées, là les conséquences sont plus importantes. C'est l'effet "dominos" ou "château de cartes" : le réseau étant interconnecté, les pannes en chaîne peuvent provoquer des interruptions massives s'étendant sur de grandes distances, touchant par exemple plusieurs départements en même temps.

Enfin, le réseau peut également faillir s'il est "débordé", en cas de surconsommation notamment. La production de l'électricité en France se fait à flux tendu, c'est-à-dire presque en temps réel. Les besoins énergétiques sont donc estimés au préalable, ce qui explique l'incapacité parfois du réseau à répondre à une forte demande soudaine, en cas de vagues de froid impromptues par exemple, entraînant alors de multiples coupures.

En outre, certaines régions doivent "importer" l'énergie électrique produite par d'autres régions, car elles ne produisent elles-mêmes pas assez d'électricité pour assurer les besoins de leurs habitants. En cas de surconsommation, lorsque le réseau arrive à sa limite de capacité, l'acheminement de l'électricité vers ces régions déficitaires s'avère plus difficile, voire impossible.