13/06/2013
Le prix des locaux professionnels ou commerciaux étant souvent moins élevé que celui des logements « ordinaires », il peut être intéressant d'acquérir un tel local pour le transformer en habitation principale. Même si ces dernières années, la procédure d'acquisition de locaux professionnels a été simplifiée pour répondre à la pénurie de logements, la transformation d'un local professionnel en logement individuel nécessite d'effectuer certaines démarches administratives au préalable.
Avant d'envisager la transformation de votre local, adressez-vous au service de l'urbanisme de votre mairie pour connaître les règles d'urbanisme en vigueur et savoir si votre projet d'achat et de transformation ne va pas à l'encontre du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de votre commune.
En effet, les petites agglomérations veulent équilibrer leur parc de bureaux et leur parc de logement. Certaines ont des quartiers où les immeubles d'activité professionnelle sont trop nombreux. À l'inverse, d'autres veulent protéger les commerces de proximité et garder un centre-ville dynamique en limitant les transformations de locaux commerciaux en logements. Avant de signer un quelconque compromis de vente, renseignez-vous.
Le fait de transformer un local professionnel en habitation change également son statut juridique. C'est ce qu'on appelle le changement de destination, à effectuer en mairie par le biais d'une déclaration préalable, pour le cas où la transformation du local ne nécessiterait pas de travaux.
En revanche, si la transformation en habitation implique de réaliser des travaux d'aménagement ou de rénovation, il vous faudra obtenir l'autorisation de la mairie en faisant une demande de permis de construire.
Si le local professionnel à transformer se situe dans un immeuble en copropriété, la transformation ne peut s'effectuer sans l'accord de l'assemblée générale des copropriétaires, de même que si vous souhaitez y faire des travaux, et surtout si ces travaux impliquent des changements significatifs au niveau de la façade, l'installation de portes ou de fenêtres en extérieur, etc.
Le changement de destination juridique d'un local professionnel en logement induit bien évidemment des changements aux niveaux administratif et fiscal. Pensez à informer l'administration fiscale que vous n'avez pas à payer la contribution économique territoriale (l'ancienne taxe professionnelle), mais qu'en revanche vous payerez la taxe d'habitation.
Le montant de l'impôt foncier est lui aussi appelé à changer : calculé sur la valeur locative cadastrale, il varie suivant qu'il s'agit d'une activité commerciale ou d'un logement.
Les prix des locaux professionnels sont certes moins chers que ceux des habitations traditionnelles, mais avant l'achat, pensez à faire estimer le montant des travaux que vous aurez à effectuer pour faire une bonne affaire. Eau potable, électricité, téléphone, ces divers raccordements peuvent venir saler l'addition !
N'hésitez pas à demander plusieurs devis auprès de professionnels du bâtiment afin de calculer au plus juste votre budget.